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François Dauba, Associé au sein du département Concurrence/Distribution répond aux questions de la LSA sur le thème : « Pourquoi la grande distribution n’arrive pas à casser le monopole des pharmaciens » ?

Depuis le milieu des années 1980, la grande distribution essaie de casser le monopole des pharmaciens sans succès. « En France comme en Europe, l’importance des pharmaciens est reconnue pour des raisons de santé publique », explique François Dauba, associé du cabinet BCTG avocats. Les médicaments ne sont pas des produits de grande consommation , leur prise n’est pas anodine. Les conseils des pharmaciens sont essentiels pour aider les patients à bien les utiliser. Le système français, très verrouillé, permet aussi d’éviter la circulation des contrefaçons de médicaments dans notre pays. Chez nos voisins aussi, l’importance des officines est aussi reconnue. « Globalement, les pharmaciens bénéficient de monopoles dans les différents pays européens. En Italie et en Espagne, il est assez similaire au nôtre. Au Royaume-Uni, ses contours sont plus souples », poursuit François Dauba. La grande distribution aimerait bénéficier de la souplesse dont font preuve d’autres pays. Au fil des ans, elle a réussi à se faire entendre sur quelques produits comme les marques de dermocosmétique, la vitamine C ou le lait infantile. « La protection dont les pharmaciens peuvent bénéficier à travers des monopoles de dispensation de certains produits peut se confronter aux principes de libre concurrence et de libre circulation des biens qui sont aussi importants. Pour les pouvoirs publics, la question est donc de savoir si l’octroi d’un monopole pour la vente d’un produit est justifié par un intérêt de santé publique », détaille François Dauba.

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